Plusieurs d’entre vous ont eu la chance de découvrir et de partager l’univers, souvent poignardant, où vous ont entrainés les poèmes de MissAhdynn (a) et de Ladymyou (b) . A travers leurs vers, vous avez façonné une image d’elles, une image dont la véracité vous échappe, hélas ! En vue de vous aider à mettre fin à certaines interrogations, elles ont accepté de partager avec vous une partie de leur vie, vous révélant l’auteure derrière ces lignes que vous avez eu le plaisir de lire.
1. Au fait, qui es-tu ?
a. Je suis un être humain de sexe féminin (pas une fille), nerd (axée sur les études et la connaissance), simple, bizarre assise dans le coin qui voit les réactions de tous les autres and « next thing you know, it’s a poem on the blog » (exemple « Fire dragon »).
b. Je suis simplement moi, une personne qui se découvre par l’art en lui-même, qui essaie de libérer certains sentiments cachés, qui veut être comprise, une étincelle qui veut exploser dans ce monde de fous.
2. Qu’est-ce qui t’inspire ?
a. Ma principale source d’inspiration est le comportement des gens (histoires des gens = histoires dans ma tête).
b. Mon inspiration vient de tout ce qui est autour : je veux être la voix des sans-voix avec les encouragements de mes amis. En écrivant « Nuit en enfer, » j’ai choisi d’aborder la bisexualité qui est un sujet tabou, ce qui a fait froncer bien des sourcils. Mais j’ai voulu présenter une personne qui se cherche, la présenter dans toute son intimité pour porter à la respecter pour avoir eu le courage de se monter dans toute sa vulnérabilité a une société qui considère la bisexualité comme un vice.
3. Quel est le ton de tes écrits ?
a. C’est de l’amour, de l’amour sous toutes ses formes. Ça va, ça vient dépendamment de la cause.
b. Mon ton est direct et autoritaire : je veux frapper les gens en écrivant et je ne suis pas réservée dans mes écrits. Il est parfois calme, souvent triste, nostalgique. Je parle souvent de sexualité (l’acte et le sentiment d’amour).
4. Que ressens-tu quand tu écris ?
a. Ça dépend : je suis parfois déprimée, parfois excitée. Généralement, l’émotion du poème est l’émotion que je ressentais en l’écrivant.
b. Je me sens libérée, soulagée, débarrassée d’un lourd fardeau, relaxée. Par exemple, après avoir écrit « L’appel » et « Angry » suite aux réactions reçues à propos de « Nuit en enfer, » je me sentais mieux.
5. Quel(s) message(s) veux-tu que tes lecteurs retiennent ?
a. Il faut assumer ses émotions : si quelque chose a de la valeur pour toi, fais-le savoir ; si tu aimes ou détestes quelqu’un, fais-le savoir. La vérité, si elle est sincère, ne peut pas blesser. Il faut savoir quand et comment le dire ; il ne faut pas forcer le message.
b. Il faut donner l’affection qu’on essaie de refréner ; il faut faire front aux différentes interdictions de la mentalité haïtienne d’antan. On n’est pas parfait ; il faut accepter la différence, savoir ses limites et chercher à connaitre l’autre. Il faut etre fier de ce qu’on est.
6. Quel est ton genre préféré ?
a. J’aime ce qui est triste, noir, obscur, gris (« Sad souls stand still »), qui me force à faire face à l’adversité (« Fire dragon »), et qui parle d’amour (« Rage d’amour »).
7. Quel est ton 1er poème ? Un recueil en vue ?
a. Mon 1er est « Je crois que je t’aime » et date de 2002 et parle des sentiments pour un mec. Un recueil ? Un jour mais le blog suffit pour l’instant.
b. Mon 1er est « Toi » (2011) qui parle d’une désillusion amoureuse avec une personne inventée. Un recueil ? Peut-être : J’ai à peu près 20 poèmes maintenant. En ce moment je travaille sur un livre pour enfants.
8. Que comptes-tu apporter au monde littéraire ?
a. Ce serait formidable qu’on étudie mes poèmes à l’école un jour. Je serais vraiment honorée qu’on fasse étudier mes poèmes aux enfants.
b. Je veux apporter une nouvelle façon d’écrire, et je veux arriver au top mais je n’ai pas encore un style raffiné. Mon auteur préféré est Gary Victor : il est plein d’imagination ; j’aime sa façon de décrire les choses d’Haïti dans un contexte abstrait.
9. Commentaire sur la co-auteure ?
a. Ladymyou écrit comme Balzac, très descriptive. J’adore sa façon d’écrire et je suis fière d’elle. Elle est une de mes meilleures amies, elle est douée : l’apprentie dépasse la mère !
b. On a une relation d’amitié renforcée après le tremblement de terre : peur, tristesse, recherche de quelqu’un à qui parler et se confier, et j’ai trouvé cette personne en MissAhdynn et vice-versa. Elle est plus qu’une amie, une sœur, ma muse, la lumière dans ma vie et je veux qu’elle le sache. Elle est talentueuse et a une façon de dire les choses ; elle est un garçon manqué qui cherche sa féminité.
10. Merci de m’avoir accordé une partie de ton temps. Un dernier mot aux lecteurs ?
a. Bonne lecture… Breathe
b. Il ne faut pas avoir peur d’être ce qu’on est : il faut en être fier. Il ne pas avoir peur de défier les ainés de manière respectueuse. Par-dessus tout, il faut accepter la différence et chercher à connaitre l’autre : on n’est pas parfait.
Un remerciement spécial à MissAhdynn et Ladymyou, deux de mes amies, qui ont bien voulu partager une part d’elles avec vous, leurs nombreux lecteurs du monde entier qui visitent leur blog. Elles vous remercient chaleureusement pour votre soutien.
Lilye
Lilye
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