Si vous
prenez le temps
De
regarder dans nos yeux
Vous
risquez de couler
Noyer
dans ces larmes
Que
nous pleurons à sec
Nous
semblons rayonner
Baignés
dans l’insouciance
Ce
n’est pas si simple que cela
En
nous sommeille
Le
poids de chaque jour
Nous
souffrons les uns pour les autres
Comme
un cordon, comme une chaine
Nous
trainons sur nos pas
Les
cadavres de ceux
Tombés
sur les chemins
Nous
resserrons les rangs
Près
des maillons faibles
Près
de nos blessés
Je
vous en pris pitié
Pour
les quelques uns encore debout
Ils
portent tous ces autres avec eux
C’est
à eux de trouver
Ce
passage qui doit mener a demain
Sans
que pour autant l’aujourd’hui ne perdure
Ils
ne sont tellement pas nombreux…
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